samedi 15 février 2014

L’Algérie en danger de mort !

 

L’Algérie en danger de mort !

 
Par Djamaledine Benchenouf
Un peuple indifférent à son propre sort, qui regarde mourir sa nation. Une opposition qui n’a d’opposition que le nom. Des partis politiques qui se battent pour une meilleure place à la mangeoire. Une armée qui tue son peuple, et qui se goinfre sur la bête. Des dirigeants qui exfiltrent des dizaines de milliards de dollars vers leur compte de là-bas, en prévision du grand séisme qu’ils vont eux-même provoquer. Une pseudo élite qui s’aplatit devant des rustres, pour de piètres privilèges. D’authentiques révolutionnaires qui se sont vendus aux assassins de l’avenir. Des faux révolutionnaires qui sont dix fois plus nombreux que toute l’ALN réunie. Des enfants de faux moudjahidines qui se servent des fausses attestations de leurs parents pour prendre le relais du vampirisme. Une jeunesse qui rêve d’aller faire sa vie ailleurs, et qui préfèrent se noyer dans des traversées improbables, plutôt que de tenir les murs. Des pseudos démocrates qui n’acceptent pas le verdict des urnes. Des pseudos islamistes qui excellent dans l’hypocrisie. Une école qui forme des opportunistes ignares. Une Université qui finit le travail. Des mosquées où l’on raconte des histoires sur Jonas dans le ventre de la baleine, et pas un mot sur l’immense mise à sac de tout un pays. Des gens qui font le pèlerinage de la Mecque avec de l’argent douteux. Des généraux qui sont des agents de la CIA ou des services français. Des ministres qui obéissent à des caporaux. Des prises en charge pour aller dans les meilleurs cliniques du monde, juste pour arrêter de fumer, au moment ou d’autres malades, en stade terminal, se tordent de douleur dans des mouroirs. Gaspillage de mille milliards de dollars en une douzaine d’années, alors que des millions de gens rêvent de manger à leur faim, de vivre dans une maison normale. La quasi totalité des magistrats du pays ouvertement corrompue, qui ne s’en cache pas, et même qui s’en vante, en construisant des palaces, et en roulant carrosse. Des sièges de députés qui se vendent aux enchères. Une presse qui se dit libre, mais qui n’est libre que de ses obligations morales.
Voilà un tout petit aperçu de la situation de notre malheureux pays. Un tout petit aperçu. La réalité est autrement plus dramatique. Et dans cette terrifiante nuit , personne ne semble voir l’imminence de l’inéluctable naufrage. Les gens se content de vivoter, de courir après de pathétiques leurres, lorsqu’ils ne s’enferment pas dans leurs petites tours d’ivoire. Comme Djeha, nous crions tous, à tue-tête: « hat takhti rassi », jusqu’à ce que la dalle nous tombe sur la tête.
Malheur au peuple qui a confié sa nation à des pillards !
Honte sur les Hommes qui n’ont pas veillé à l’héritage de leurs enfants !
Ceux qui ont livré leur propre progéniture aux fauves ne méritent pas que leurs pères se soient sacrifiés pour eux.
Et que dire d’autre, devant un tel désastre, que de rappeler la juste sentence de Aicha, à son fils Boabdil, dernier roi de Grenade: « Pleure comme une femme ce royaume que tu n’as pas su défendre comme un homme ! » Ou lah’dith kiass !
 
D.Benchenouf